Ferme dite des 1000 vaches, le chantier avance, les opposants maintiennent la pression


Vue aérienne du chantier, le 10 juillet 2013

A Drucat, au bord des pistes de l’aérodrome, de belles terres agricoles portent, comme des stigmates, les fondations d’une ferme d’élevage hors-norme. L’entrepreneur du BTP, Michel Ramery veut installer là une ferme laitière de 1000 vaches et leurs suites, soit 1750 animaux. Mais celui ci, n’ayant pas pu présenter les surfaces d’épandage nécessaires, la ferme a été redimensionnée par la préfecture à 500 laitières et leurs progénitures.
Une forte opposition des riverains, relayée nationalement par France Nature Environnement, la Confédération paysanne, Europe Ecologie les Verts, des associations de protection du bien-être animal, s’est constituée autour de l’association Novissen.
Un méthaniseur agricole de très grande dimension doit compléter ce dispositif industriel. L’entrepreneur en a prévu la construction dans une phase de travaux ultérieure.

Pour faire invalider ce projet, un premier recours juridique de la commune de Drucat (en référé) a été rejeté par le Tribunal administratif d’Amiens. Un recours gracieux a été formulé par l’association Novissen, auprès du préfet. D’autres actions en justice sur le fond sont en préparation.

Tout au long de cette semaine, les membres de Novissen ont décidé de manifester, sur le chemin de servitude qui mène au chantier pour tenter de le ralentir. Deux heures de présence quotidienne pour une veille militante.


Manifestation des opposants à la ferme industrielle. 10 juillet 2013.

Le chantier vu du ciel, en images :

Mise à jour jeudi 11 juillet 19h55 :
Novissen annonce ce soir que l’un de ses membres est convoqué ce vendredi 12 juillet au commissariat d’Abbeville dans le cadre « d’une enquête ouverte pour entrave à la circulation sur la voie publique. » .

A Poutrincourt, des chercheurs américains étudient plus de 1000 squelettes du Haut-Moyen Âge…


Poutrincourt, le 21 mai, chercheurs de l’Université du Michigan au travail.

Le petit hameau de Poutrincourt, à Lanchères, abrite depuis une semaine les travaux d’une équipe de chercheurs de l’Université du Michigan. Ils ont débuté une étude préliminaire sur les squelettes mis au jour lors des fouilles préventives de la construction de l’autoroute A16, en 1993. Une nécropole au lieu dit « les Coutures » sur la commune de Saleux abritait 2000 sépultures. Une fouille de sauvetage, réalisée sous la direction d’Isabelle Catteddu avait permis une première étude scientifique des squelettes. La plupart étaient de jeunes adultes ou des enfants, ce qui formait un corpus d’étude particulièrement intéressant.

Ces ossements entreposés en laboratoire, furent ainsi étudiés par une équipe de médecins d’Amiens, intéressée par l’ostéoporose. Cette collection est unique par la quantité de corps réunis datant d’une même période médiévale s’étalant du 7ème au 11ème siècle. Conservée durant plusieurs années en institution, elle fut confiée à un particulier. Elle est aujourd’hui abritée à la Seigneurie de Poutrincourt.

Cette équipe de chercheurs américains, spécialisée en anthropologie biologique, travaille sur une partie des 1193 squelettes conservés. Pourquoi est-elle intéressée par un objet d’étude si éloigné de son territoire? Megan Moore, docteur et enseignante universitaire, responsable de la mission nous confirme l’extrême rareté d’une telle collection. « Aux Etats Unis, nous n’avons pas d’équivalent en terme de conservation d’ossements et bien sûr l’origine ethnique européenne pour cette période est absente sur notre territoire. »

Reportage et explications :

La maraude, une nuit de grand froid

Plusieurs nuits de températures inférieures à -10 degrés permettent à la préfecture de déclencher le niveau 2 du plan grand froid et de dégager des places supplémentaires en foyer d’hébergement d’urgence.


Saint-Fuscien, -13 degrés, le 17 janvier. Photo Sabine Godard

Le niveau 2 a été déclenché dans la Somme aujourd’hui jeudi 17 janvier, cela représente 90 lits d’urgence pour les sans abris.
Ces places sont toutes concentrées dans la capitale départementale. Qu’ils soient à Abbeville, Rue ou Friville-Escarbotin, les sans domicile fixe qui appellent le 115 ne peuvent pas avoir de place en hébergement d’urgence s’ils ne sont pas en mesure de rejoindre Amiens.

Reportage avec Tarik et Manu, équipiers du 115, la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier.

Ferme des 1000 vaches : la mise en pièce attendue…

Le projet de ferme géante d’élevage laitier (1000 vaches plus 750 génisses, plus une unité de méthanisation), au nord d’Abbeville, continue de susciter l’opposition des riverains. Une pièce, écrite par Chantal Focquenoy, s’inspire du projet industriel de l’entrepreneur Michel Ramery, pour questionner ce modèle d’agriculture et le subventionnement public qui l’accompagne. En deux tableaux, représentant chacun une séance de conseil municipal, elle évoque à travers des personnages de fiction, les inquiétudes, les angoisses, les doutes, mais aussi les préjugés qui nourrissent le débat citoyen.

« Pendant ce temps, là, les vaches … rient » est la première pièce jouée en public par la nouvelle troupe Sur les planches.
Une troupe composée d’une dizaine d’acteurs, tous amateurs, originaires des villages concernés mais aussi d’Abbeville.

Reportage, le soir de la première représentation :

Étonnant premier rendez-vous sur scène avec un public nombreux et des dizaines de réservations qui n’ont pas pu être satisfaites faute de place. La pièce a été jouée samedi 12 janvier à 20h30 et le sera encore dimanche 13 janvier à guichets fermés.


Chantal Focquenoy auteure de la pièce. Photo Bernard Godard

Les organisateurs prévoient d’autres dates. Une pièce qui renoue avec la tradition d’un théâtre militant pour créer du lien social et stimuler la réflexion autour d’un fait sociétal.


Les acteurs. Photo Bernard Godard

A Friville, le troisième âge s’offre un diner en ville.

La maison de retraite de Friville-Escarbotin avec d’autres établissements de la région se lance dans un concours de gastronomie inspiré de l’émission de télévision : « Un diner presque parfait ». Une première manche à Eu, la seconde à Friville. Le thème du repas choisi par les résidents était l’Espagne, à la surprise du cuisinier-chef qui s’attendait plutôt – « à une langue de veau ou de la poule »…. Reportage France 3 Picardie, dans les coulisses de cette fête.

Une usine à gaz, une vraie ! L’hôpital de Saint Valery-sur-Somme fabrique son oxygène médical

Il n’existe qu’une poignée d’hôpitaux en France qui fabriquent leur propre oxygène médical. Généralement ils sont livrés en bouteilles ou en oxygène liquide ensuite transformé en gaz. L’hôpital de Saint-Valery-sur-Somme est en train d’installer une centrale de fabrication d’oxygène à partir de l’air ambiant. A la pointe de la technologie et économiquement intéressant ! Reportage France 3 Picardie, sabine et Bernard Godard, montage Fabienne Labigne.